Sur la toile... d'araignée

J'aime pas les mouches. J'aime pas les araignées non plus, mais je les trouve pas trop antipathiques: elles bougent pas en faisant des "bzzz" débiles et surtout, elles tendent des pièges à ces saloperies de mouches.
Alors, les araignées et moi, on a passé un pacte: je leur atomise pas la gueule à coup de rangers, aspirateur ou Code civil, et elles, en échange, font subir de lourdes pertes à l'escadrille de mouche qui vient me casser les couilles chez moi.

Un jour Cora (celle qui a été récemment promue au rang d'ex, après de longs efforts de sa part pour venir à bout de ma patience) était allé dans mes chiotes. Elle en est sortie avec un ton d'adjudant-chef faisant l'inspection des chambrées: "Ya des toiles d'araignées dans tes toilettes! c'est inadmissible. Je viens chez toi, tu dois supprimer ces toiles, ça fait sale".
J'ai eu beau protester, essayer de lui expliquer que les araignées et moi on avait signé un pacte de non-agression, que le sol et la cuvette des chiottes brillaient tellement qu'il fallait mettre des Ray-Ban pour aller chier etc, rien à faire, y'avait des toiles d'araignées c'était scandaleux, la prochaine fois je devrais supprimer ces horreurs, puis de toute façon je n'étais qu'un jean-foutre etc.

Cette anecdote en appelle une autre...

Un soir, nous sommes rentrés chez moi (toujours) et au moment e s'attabler, elle me regarde avec un air de pestiféré attendant l'explosion de ses bubons pour me dire qu'elle ne se sent pas bien, qu'elle va aller se coucher.
Je mange et la rejoint. Au bout d'un certain temps, elle se blottit contre moi et me murmure: "j'ai faim"
Je redescent avec elle, lui fais un truc à bequeter, et lui propose en desser de la tarte tatin. Elle refuse, parce qu'elle préfère du fromage.
Après avoir fait un sort au frometon, elle prend une gueule de gamine de trois ans et déclare timidement "je prendrais bien un peu de tarte"

Un matin, il faisait froid. Je suis allé, comme tout les matins, la chercher chez elle pour aller à la fac (eh oui, la connerie: on est dans le même master!). Dans la nuit, de l'eau s'était infiltré dans ma voiture, il y en avit sur le plancher de son côté. En retard de 10 minutes, comme d'hab; elle fout ses petons sur le journal imbibé d'eau et, avant même l'élémentaire tendresse du bisou matinal, "Putain, ya de la flotte partout! j'vais me peler le cul et tomber malade! Bon tant pis, roule, on va être en retard. Fais chier!"

Ces anecdotes me font me demander comment est-ce que j'ai pu garder mon sérieux lorsqu'au jour de la rupture elle m'a dit "Après tout ce que j'ai fais pour toi!"
J'ai vécu d'excellents moments en se compagnie, mais, quand je pense à ses si nombreuses fois où elle m'a cassé les couilles pour rien, comme par exemple, lorsqu'elle s'est endormie en plein soleil, l'été sans mettre de crème sur sa peau laiteuse de blonde issue de la Lorraine chère à Clémenceau, et que le lendemain matin, alors que je l'avais tartinée de biaffine toute la soirée, elle m'avait engueulé parce que je la réveillais (à 12h30) pour savoir si elle voulais que j'aille lui chercher de l'aspirine...
Quand je pense aussi aux fois où je me suis farci des épisodes de "Sex and the City" ou de "Le Destin de Lisa" parce qu'elle ne voulait absolument pas en rater un épisode, alors que j'aurais préféré me sortir les couilles des bourses pour me les bourer dans le nez plutôt que d'entendre et de voir la connerie infinie de ces trucs, je ne peux pas m'empêcher de penser à ces instants fabuleux où elle et moi partagions tant de choses.
De cette histoire d'un an je ne retiendrais qu'une seule image:


tous ces faits sont véridiques

Y a eu que du négatifs pendant un an?
Non parce que c'est tout ce que tu en retiens... Enfin c'est l'impression que ça me donne ^^

Non, il le dit là :

blackMamba a écrit:

J'ai vécu d'excellents moments en se compagnie

Sympa les anecdotes !

j'en ai plein d'autres. Comme la fois où elle a traité le clébard de connard parce qu'il lui avait sali les chaussures et bavé sur la manche; ou encore quand elle m'a fait toute une caisse d'obus de 75 parce qu'il y avait du maquereau froid au repas alors qu'elle n'aimait pas le poisson.
Quand je lui ai demandé ce qu'elle préférait à la place, elle m'a répondu "du poisson pané" (!)
Une autre fois, elle m'a prêté des cours, je ne lui ai pas rendu à l'HEURE qu'elle voulait, elle n'a plus voulu me prêter ses cours au motif que le retard que j'avais mis à lui rendre ses feuilles lui avait décalé tout son planing.
Un jour alors que j'étais en retraite au monastère (les journées c'est 5h00 du matin 21h00 avec 7 offices dans la journée) elle m'a appelé alors que je me couchais et m'a fait chier pendant un quart d'heures parce que je ne voulais pas lui parler. Elle n'avais compris que lors d'une retraite:
1) on se coupe du monde extérieur pour se ressourcer
2) à partir de 21h c'est Grand Silence, c'est à dire, un vaste "CERAT TUA GUEULAE" pour tout le monde, même pour son petit copain.
Ce sont les principales, je vous passe les minutes d'attente devant chez elle, devant les chiotes de la fac, devant sa salle de bain, à côté d'elle qui est devant son miroir...
A ce propos: un soir, elle voulait qu'on sorte. Je vais la chercher chez elle. Pas prète.
Elle met des plombes à se préparer, se coiffer, se maquiller. Je finis par lui dire que si elle préfère, on ne sort pas, ça ne me dérange pas de rester chez elle, à mater un DVD, bref, callage.
"Non non non, on sort"
DEUX HEURES plus tard elle n'avait toujours pas trouvé ce qu'elle allait porter.
Au final, au bout de trois heures, elle finit par me dire qu'elle est prête.
Nous étions sensés aller au cinéma... Autant dire que la séance, on ne l'avait plus dans le cul mais au travers de la gorge tellement elle avaeit eu le temps de se ballader.
J'ai observé que pour lé séance c'était niqué, et que si elle ne voulait pas sortir, elle pouvait le dire directement au lieu de perdre du temps exprès.
En fait, tout cumulé, sur une année, je l'ai attendu 2 semaines.

Alors, là, je savoure ma "solitude", loin des filles.
Oui, Ari j'ai vécu de très bons trucs avec elles, des ballades, des soirées; des journées, mais, ces bons moments, ils étaient assez rares parce que cette fille est la Reine des EMMERDEUSES.

Juste un détail :

blackMamba a écrit:

Un jour alors que j'étais en retraite au monastère (les journées c'est 5h00 du matin 21h00 avec 7 offices dans la journée) elle m'a appelé alors que je me couchais et m'a fait chier pendant un quart d'heures parce que je ne voulais pas lui parler. Elle n'avais compris que lors d'une retraite:
1) on se coupe du monde extérieur pour se ressourcer
2) à partir de 21h c'est Grand Silence, c'est à dire, un vaste "CERAT TUA GUEULAE" pour tout le monde, même pour son petit copain.

Pourquoi ne pas avoir couper ton téléphone dans ce cas ?

Sinon, c'est vrai qu'elle a l'air plus chiante. J'veux dire, moi aussi je me trouve chiante parfois avec mon copain (en particulier sur le temps pour me préparer, ou pour trouver quelles fringues mettre ^^, ou pour prendre des décisions) mais bon, j'essaye de faire des efforts, pis je m'excuse quand je trouve que j'ai abusé (par exemple quand j'ai mis une demi-heure à réunir 3 fringues et me maquiller ^^ ou que j'ai passé 3/4 d'heure sur Internet alors que je lui ai dit que je venais me coucher).

En tout cas, savoure bien ce bol d'air que t'offre ta "solitude"

j'ai pas coupé mon tel parce qu'elle me l'avait demandé, elle trouvait ça trop long de passer une semaine sans avoir de nouvelles de moi.
Je suis faible lorsque j'aime.

Ah, oki, j'me disais aussi...

On est tous faible lorsqu'on aime ;p

C'est bizarre, ton ex me rappel Ari y a pas longtemps ! Mouhahah :p

Moi je suis du genre chieuse, mais je ne suis pas égoïste et effectivement lorsqu'on lit tes anecdotes elle était légerement égoïste cette damoiselle ^^

Mais comme tu dis maintenant tu profites, donc c'est l'essentiel!

Ouais, c'est vrai... beaucoup d'égoïsme, le syndrome de la princesse fille unique.
Je vais sortir avec une sans papier... comme ça, à chaque fois qu'elle me fera chier, je le menacerait de la balancer à la Police de l'Air et des Frontières... tranquilité, quand tu nous tient...
(je plaisante)